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16 janvier 2011

Ben Ali quitte le pouvoir : le peuple tunisien au

Ben Ali quitte le pouvoir : le peuple tunisien au bout de sa révolution



Journée historique en Tunisie : le président Zine El Abidine Ben Ali, a fui vendredi son pays, après 23 ans de règne sans partage, devenant ainsi le premier dirigeant d'un pays arabe à quitter le pouvoir sous la pression de la rue.


L'intervention télévisée du Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi annonçant qu'il exerce l'intérim de la présidence, le 14 janvier 2011

L'intervention télévisée du Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi annonçant qu'il exerce l'intérim de la présidence, le 14 janvier 2011

Il s'est envolé de Tunis pour une destination inconnue au terme d'un mois d'une contestation populaire, que les Tunisiens ont eux-mêmes appelée "Révolution du jasmin", et qui a été réprimée dans le sang au prix de plusieurs dizaines de morts.
Quasi-simultanément, Mohammed Ghannouchi, Premier ministre sortant, a annoncé dans le soirée à la télévision qu'il assurait l'intérim de la présidence jusqu'à nouvel ordre.
Sur un ton solennel, il a aussitôt lancé un appel à l'unité: "j'appelle les Tunisiens toutes sensibilités politiques et régionales confondues à faire preuve de patriotisme et d'unité". Il s'est également engagé à respecter la Constitution.
"C'est le premier chef d'état arabe amené à fuir le pouvoir sous la pression populaire", a indiqué Zaki Laidi, directeur de recherche l'Intitut d'études politiques de Paris, sur France 24.
"C'est quand même un événement colossal dans une région du monde qui se caractérise par une longévité non démocratique des régimes, qui n'a aucun équivalent dans le monde", a-t-il souligné.
Le pays de destination du président sortant, âgé de 74 ans, n'était pas immédiatement connu. Mais son avion a survolé peu avant 19H00 GMT l'espace aérien maltais "en direction du nord", a indiqué à l'AFP un porte-parole du gouvernement.
Le pilote a "pris contact avec la tour de contrôle de l'aéroport de La Vallette, mais seulement pour survoler l'espace aérien et pas pour atterrir", a indiqué ce porte-parole du ministère maltais des Affaires étrangères.
L'Elysée n'a "aucune information" qui "atteste, à ce stade" de la venue de Ben Ali en France, a indiqué la présidence française vendredi soir.
La France "prend acte de la transition constitutionnelle" en Tunisie, a indiqué vendredi la présidence française. Le peuple tunisien "a le droit de choisir ses dirigeants", a de son côté estimé à Washington la Maison Blanche.
Depuis jeudi, le président sortant avait multiplié, sans succès, les annonces pour tenter de mettre un terme à un mois d'émeutes et manifestations, violemment réprimées par des services de sécurité n'ayant pas hésité à tirer à balles réelles sur des civils.
Des dizaines de personnes avaient été tuées, suscitant les vives inquiétudes de la communauté internationale.
Les manifestants exigeaient toujours le départ immédiat de Ben Ali, ne se satisfaisant pas de ses promesses, formulées jeudi soir, de quitter le pouvoir seulement au terme de son mandat en 2014.

Et vendredi, les choses se sont accélérées.

Le gouvernement a décrété l'état d'urgence dans l'ensemble du pays avec un couvre-feu de 18H00 à 06H00 du matin, l'interdiction des rassemblements sur la voie publique et l'autorisation donnée à l'armée et à la police de tirer sur tout "suspect" refusant d'obéir aux ordres.
Un peu plus tôt, le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, cité par l'agence officielle TAP, avait indiqué que le président Ben Ali avait décidé "dans le cadre de mesures (d'apaisement) annoncées jeudi, de limoger le gouvernement et d'appeler à des élections législatives anticipées dans six mois".
Il a ajouté avoir été chargé de former le nouveau gouvernement.

Mais ces annonces n'ont pas altéré la détermination des manifestants.

De violents heurts se sont produits dans l'après-midi entre des groupes de manifestants et des policiers anti-émeutes pendant lesquels un photographe français a été blessé à la tête par un tir de grenade lacrymogène, selon des journalistes de l'AFP sur place.
Les principaux partis d'opposition tunisiens, légaux comme interdits, avaient demandé vendredi "le départ de Ben Ali et l'instauration d'un gouvernement provisoire chargé dans les six mois d'organiser des élections libres" dans une déclaration commune publiée à Paris.
La révolte contre le pouvoir avait débuté après le suicide mi-décembre de Mohamed Bouazizi, un des nombreux diplômés chômeurs du pays, empêché d'exercer comme marchand ambulant par les forces de l'ordre. Les émeutes ont progressivement pris un tour politique, se sont étendues à tout le pays et gagné la capitale.
Les violences ont par ailleurs commencé à affecter le tourisme, secteur-clé de l'économie du pays, après des pillages jeudi dans la station balnéaire très fréquentée de Hammamet (nord). Des rapatriements de touristes européens ont débuté vendredi.

© AFP

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