PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B) 01 B.P. 2582
PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B) 01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin) Tél. :21 30 03 22/97 98 35 65 –Site : www.la-flamme.org |
Conférence des cadres
Communiqué final
La Conférence des cadres du Parti Communiste du Bénin s’est réunie en session extraordinaire ce dimanche 13 février 2011 à Cotonou pour examiner le rejet arbitraire de la candidature de Philippe NOUDJENOUME présentée par le Parti et les tâches que cela impose.
La Conférence des cadres a examiné le contexte international et national dans lequel interviennent les élections et l’acte arbitraire posé par la Cour Constitutionnelle.
La Conférence des cadres a observé qu’après les luttes vigoureuses des travailleurs et des jeunesses en Europe, les peuples africains et arabes ont mis à l’ordre du jour et exécutent la révolution. Ainsi les soulèvements populaires pour la révolution sociale sont devenus la réalité en Afrique.
Au Bénin, le pouvoir de Boni YAYI, aidé de la Cour Constitutionnelle de Robert DOSSOU a enfoncé notre pays dans une profonde crise dans tous les domaines : économique, social, politique et moral. Les élections sous son égide sont préparées dans la fraude, depuis la LEPI truquée et excluant des centaines des milliers de citoyens jusqu’au dernier élément de fraude qui a consisté en l’exclusion du candidat du Parti Communiste, Philippe NOUDJENOUME, défenseur du Pouvoir des Travailleurs et des Peuples.
La Conférence des cadres a conclu que la soi-disant invalidation de Philippe NOUDJENOUME constitue un odieux complot contre la démocratie et les travailleurs et la rejette avec la dernière vigueur. Non seulement selon l’article 8 alinéa 4 de la Loi portant Règles particulières pour l’élection du Président de la République [1], la Cour Constitutionnelle n’est pas qualifiée pour juger de la caution, mais des arguments ayant trait au délai pour les élections actuelles ne sont pas admissibles. Aucun délai n’a été respecté[2] .. Ni la CENA, ni la liste électorale, ni les délais de dépôt de candidature, ni la date du scrutin n’ont suivi aucune des normes habituelles. Même pour les examens médicaux auxquels les candidats ont été convoqués le lundi 07 février 2011 à 08 heures sous peine de forclusion, Boni YAYI n’est arrivé qu’à 09 H 45 sans que Robert DOSSOU ne l’ait invalidé.
Nous osons déclarer que la mesure d’exclusion du candidat Philippe NOUDJENOUME est une provocation grossière contre les travailleurs et les peuples et affirmons que sans la validation de sa candidature les élections crédibles et transparentes n’auront pas lieu.
La Conférence des Cadres appelle par conséquent les travailleurs, les jeunes, les femmes et leurs organisations de combat, les partis politiques épris de justice à se lever contre la fraude, l’imposture et l’arbitraire du pouvoir de Boni YAYI et de la Cour Constitutionnelle. Elle dénonce et rejette comme nulles et non avenues les intimidations à peine voilées contenues dans le communiqué du ministère de l’intérieur à propos des manifestations populaires commençantes contre la CPS-LEPI et la Cour Constitutionnelle.
Enfin, la Conférence des Cadres appelle les travailleurs et les peuples à se lever et à se doter des moyens pour chasser Boni YAYI et Robert DOSSOU de la tête des institutions de notre pays et pour le pouvoir aux travailleurs et aux peuples.
NON à la confiscation du droit de vote de centaines de milliers de citoyens !
NON à l’exclusion du Candidat des travailleurs et des peuples, Philippe NOUDJENOUME !
Boni YAYI, dégage ! Robert DOSSOU, dégage !
Vive le pouvoir des travailleurs et des peuples !
Cotonou, le 13 février 2011
La Conférence des Cadres du Parti Communiste du Bénin
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PARTI COMMUNISTE DU BENIN
Par Bernard le mercredi, décembre 29 2010, 21:17 - Lien permanent
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=3195
http://www.fischer02003.over-blog.com/article-parti-communiste-du-benin-63940681.html
À propos de l’évolution de la situation actuelle
en Côte d’Ivoire
Parti Communiste du Bénin
Dans une première prise de position en date du 7 décembre 2010 sous le titre "A PROPOS DE LA SITUATION ACTUELLE EN COTE D’IVOIRE", le Parti Communiste du Bénin déclarait :
« Dans le cas de la Côte-d’Ivoire 2010, les Français avaient fait leur choix avant le scrutin et c’était OUATTARA et ils ont mis et mettent tout en œuvre pour qu’il triomphe et accède au palais présidentiel pour servir leurs intérêts. Toute la « communauté internationale » est mobilisée à cette fin et on a même inventé un concept nouveau : la certification du résultat par l’ONUCI qui se place ainsi au-dessus des instances nationales, comme si la Côte-d’Ivoire était sous protectorat. Il est donc en tout cas inadmissible pour tout patriote et démocrate cette ingérence des puissances étrangères en Côte-d’Ivoire qui piétine sa souveraineté, ingérence allant jusqu’à des menaces d’interventions armées.
Quant à GBAGBO, derrière ses discours et airs nationalistes, il a fini de tout brader aux multinationales françaises et autres, n’a plus rien à offrir ; ses manières brutales, tyranniques et de corruption ont fini par lasser nombre de ses partisans de première heure et font de lui un agent usé et moins crédible pour les Français ; il ne peut contenir la rébellion créée par ces mêmes Français et OUATTARA, et il faut que ce dernier prenne les rênes pour éteindre le feu de la guerre allumée par eux-mêmes et stabiliser le pays. GBAGBO est lâché et doit partir. »
Depuis lors, l’évolution de la situation est grosse de dangers pour le peuple ivoirien et tous les peuples d’Afrique. Chaque camp s’accroche aux résultats qui le proclament vainqueur. Le pays se retrouve avec deux Présidents.
Fort du soutien de la « communauté internationale », OUATTARA se veut le Président légitime et désigne le chef de guerre Guillaume SOR0 comme son Premier Ministre. Pour tenter de briser son isolement dans l’Hôtel du Golf sous la haute protection des forces de l’ONUCI et des forces françaises, OUATTARA et SOR0 ont fait appel au soulèvement populaire avec les forces armées des « Forces Nouvelles » pour prendre d’assaut la Radio Télévision et la Primature. Cet appel qu’il faut bien appeler une insurrection armée a échoué. Il ne pouvait en être autrement, faute de préparation auparavant du peuple à assumer cette insurrection. Après cet échec, les menaces des puissances étrangères sur le camp GBAGBO se font plus pressantes et prennent la forme de sanctions et d’ultimatum.
Mais devant le constat que les sanctions et autres menaces des puissances occidentales (France, Angleterre, Allemagne et Etats-Unis notamment) ne semblent régler la question du pouvoir à leur profit, le camp OUATTARA-SOR0 franchit un seuil des plus dangereux en faisant appel ouvertement à l’intervention de forces étrangères pour s’installer au pouvoir en Côte d’Ivoire. Faire appel à des troupes étrangères à venir agresser son propre pays afin d’accéder au pouvoir est indigne, inadmissible et doit être dénoncé et combattu par tout patriote et démocrate. C’est une ingérence intolérable réprouvée par la morale internationale. A leur suite, comme si c’était convenu dans un partage des rôles, les puissances occidentales poussent la CEDEAO à prendre la relève et décider le 24 décembre 2010 d’une intervention armée en Côte-d’Ivoire pour y déloger GBAGBO du pouvoir si ce dernier ne cédait aux injonctions que doit lui porter une ultime mission de trois présidents (dont Boni YAYI) représentant la CEDEAO. Ainsi, les puissances occidentales qui ne peuvent intervenir directement s’affairent dans les coulisses pour pousser leurs hommes au pouvoir en Afrique à aller commettre les forfaits qu’ils n’osent pas assumer publiquement. Comme des lâches, elles appellent leurs compatriotes à quitter la Côte d’Ivoire avant d’y mettre le feu sans se soucier du sort des nombreux ressortissants des pays africains.
Mais quelle que soit sa provenance, une intervention étrangère en Côte-d’Ivoire qui n’a agressé aucun pays, est inadmissible. Les interventions armées étrangères pour des "missions civilisatrices", "rétablir la démocratie" ou des "raisons humanitaires" ont fait trop de dégâts de par le monde et notamment en Afrique. On ne peut accepter le renouvellement de tels crimes de droit international sous aucun prétexte. La question de la démocratie en Côte-d’Ivoire, comme dans tout pays, doit et ne peut être durablement réglée que par les peuples de ces pays eux-mêmes.
L’histoire, même récente, a suffisamment montré que les puissances occidentales ne sont pas des philanthropes et que face à leurs intérêts vitaux (énergie, marchés, etc.) elles ne reculent devant aucune forfaiture : manipulations, mensonges, assassinats, crimes de masses. Ainsi, de même que l’on sait aujourd’hui les mensonges pour justifier l’invasion et la guerre par les USA en Irak, de même les raisons et la vérité sur ce qui se passe réellement en Côte-d’Ivoire seront un jour connues. Mais ces expériences donnent suffisamment de leçons aux peuples pour dire NON à toute intervention étrangère, d’où qu’elle vienne, pour soi-disant régler des problèmes, en lieu et place d’un peuple.
C’est pourquoi, le Parti Communiste du Bénin reste convaincu que les solutions à la crise que traverse la société ivoirienne viendront avant tout du peuple ivoirien lui-même. L’appel à l’intervention étrangère pour déloger un Président battu mais qui s’accroche au pouvoir ne serait que l’aboutissement des ingérences politiques et militaires dont la Côte-d’Ivoire est victime, la transformant en protectorat. Il dénonce toute intervention armée étrangère en Côte d’Ivoire et exige le départ de toutes les forces étrangères présentes sur le territoire ivoirien, qu’elles soient officielles (ONU-CI, Licorne, quarante et unième BIMA) ou officieuses (mercenaires).
Le PCB dit : Troupes étrangères hors de Côte d’Ivoire ! Vive la souveraineté du peuple ivoirien !